New York, été 1923. L'amour est-il plus fort que tout ? Gloria, Clara et
Lorraine n'en sont plus si sûres... Trahisons, chantages, vengeances,
sont au menu de ce second volet, plus noir et toujours plus palpitant...
Gloria et Jerome tentent de survivre et de faire carrière dans la
musique. Mais tous les clubs leur claquent la porte au nez. En fait,
Carlito Maccharelli a retrouvé leur trace et interdit aux patrons des
cabarets de les engager. Les gens voient toujours d'un mauvais œil leur
union. Même si elle aime Jerome, Gloria se demande si elle a fait le bon
choix en le suivant à New York. Lorraine travaille désormais pour
Carlito et a pour mission de surveiller Gloria avec laquelle elle se
réconcilie. Persuadée que c'est Jerome qui a une mauvaise influence sur
son amie, Lorraine pense que Gloria lui reviendra dès que le pianiste
aura disparu de sa vie. Lorsqu'elle devient la gérante d'une boîte de
nuit appartenant à Carlito, elle emploie les deux jeunes musiciens, sous
prétexte de les protéger du gangster. Quant à Clara et Marcus, ils
vivent ensemble. Mais Harris, qui s'est retrouvé ruiné quand sa liaison
avec Clara a été révélée au grand jour, décide de faire payer son
ancienne maîtresse, et la menace de s'en prendre à Marcus si elle ne le
quitte pas. Clara finira par céder à son chantage, blessant profondément
le pauvre Marcus. De son côté, Vera, la sœur de Jerome, essaie de
sauver son frère des griffes de la mafia et veut l'innocenter car elle
est convaincue que Gloria est la seule coupable du meurtre dont on
accuse le couple. Si elle parvient à faire inculper la jeune fille, elle
pourra aussi se venger des trahisons de Bastian, l'ex-fiancé de Gloria.
L'ancien fils de bonne famille et fervent défenseur de la Prohibition
est désormais employé pour couvrir les agissements frauduleux des
gangsters.
Voilà
la suite des aventures de nos trois jeunes héroïnes de bonnes familles
de Chicago, catapultées pour différentes raisons dans le New York des
années 20. Autant le dire
tout de suite, ce deuxième tome m’a moins emballée que le premier car
il m’a paru encore moins crédible et j’ai soupiré un nombre incalculable
de fois. Des invraisemblances n’ont eu de cesse de me
sauter aux yeux, les héroïnes m’ont exaspérée mais heureusement, une
nouvelle figure féminine fait son apparition et sauve un peu la donne.
Si l’immersion dans le New York des années folles et la lecture
n’étaient pas aussi aisées, la note aurait pu être beaucoup plus salée !
A mon avis, cette lecture peut se résumer par deux expressions : invraisemblable, pas du tout crédible. Ce sentiment était déjà présent lors de ma lecture du premier tome, mais là on atteint des sommets. Je m’explique.
O n retrouve les héroïnes du premier tome, quelques mois seulement après la fin de celui-ci. Nous sommes donc toujours en plein milieu des années folles, écartelés entre les garçonnes et la Mafia de Chicago (qui s’exporte à New York pour l’occasion). Le cadre est superbe et m’intéresse au plus haut point, je ne m’en cache pas. Mais, parce qu’il y a un énorme mais, les héros et héroïnes ont 17 ou 18 ans. Alors je ne connais absolument rien à cette époque et je me trompe peut-être mais il me semble complètement aberrant qu’une gamine de 18 ans et qu’un jeune homme d’à peine 20 ans soient déjà, respectivement, tenancière d’un bar clandestin et patron de la Mafia. Je veux bien que les mœurs étaient différentes il y a de cela presque cent ans, je veux bien croire que les jeunes adultes (d’ailleurs, la majorité c’était pas 21 ans à cette époque ?!) étaient plus matures qu’aujourd’hui… mais quand même, faut pas pousser mémé. Ces presqu’encore adolescents étaient-ils déjà si respectés qu’ils parvenaient à atteindre des statuts si importants dans la société alors qu’ils n’étaient même pas encore majeurs aux yeux de la loi ?! Franchement, j’ai des gros doutes. De même pour tout ce qui touche à Clara et au monde des garçonnes. En effet, la demoiselle a à peine 18 ans et pourtant, elle a déjà des années de pratique dans le domaine, elle semble avoir tout fait et tout tenté et est la reine de la nuit… mouais. Franchement, si tous avaient eu environ 25 ans, je n’aurais pas chipoté. Là, j’ai vraiment eu l’impression que Jillian Larkin avait écrit toutes ces aventures pour des héros ayant plus de la vingtaine mais, afin de toucher un public « Young adult » avait dû rabaisser l’âge de ses personnages…
J e sais, il s’agit d’un livre de fiction et je suis du genre tatillon mais j’aime croire à ce que je lis et si, en plus, l'auteure se permet de citer des personnalités qui ont vraiment existé, je m'attends à ce que tout le reste respecte la réalité. Ou alors je lis de la fantasy qui m’entraîne dans un monde inventé qui n’a absolument rien à voir avec le notre et possède ses propres codes sociaux, géographiques, historiques, religieux… Bref, ok il s’agit d’un roman dit « jeunesse » mais ce n’est pas une raison pour raconter des trucs complètement aberrants aux adolescents. Ou alors Jillian Larkin offre un témoignage parfaitement fidèle aux réalités de l’époque et dans ce cas-là je m’excuse bien platement.
O utre leur âge pas du tout en accord avec leurs aventures, c’est aussi le comportement et les choix des héroïnes qui m’ont déçue. Et notamment Clara car c’était ma préférée dans le tome précédent. Ici, elle fait tout de travers. Je la pensais réfléchie et sensée mais en fait, elle va droit dans le mur et le fait presque exprès. Gloria n’est toujours pas une héroïne passionnante à mon goût, je la trouve tiède et sans surprise. Malgré tout, le dénouement de ce tome lui promet de nouvelles aventures « intéressantes » (même si encore une fois, niveau crédibilité, on repassera !). Lorraine reste le personnage antipathique du premier opus. C’est bien simple, à chaque fois que je lisais le chapitre qui la concernait, j’avais envie d’aller la gifler. Ce personnage m’a exaspérée d’un bout à l’autre avec son égoïsme et son égocentrisme (vous comprenez, Gloria lui fait des cachotteries alors la pauvre petite Lorraine délaissée n’est plus le centre du monde et ça la fout en rogne. Alors pour se venger - d’où le titre - elle balance son ancienne meilleure amie à la Mafia. Y a pas comme un écart entre la faute et la punition Cocotte ? T’as un cerveau ou bien ?!). Une gamine capricieuse et détestable, voilà ce qu’elle est. Heureusement, une nouvelle figure féminine, juste aperçue à la fin du tome précédent, fait son entrée : Vera, la petite sœur de Jérôme (le pianiste noir). C’est le seul personnage à peu près sensé et réfléchi dont les aventures paraissent « crédibles ». C’est d’ailleurs la demoiselle que j’ai préféré suivre et de loin !
Q uant aux hommes, c’est bien simple, ce sont des personnages plus que secondaires. L’auteure insiste lourdement sur l’indépendance et l’émancipation des femmes au détriment de ses personnages masculins qui ne sont que des potiches sans relief. Manichéisme bonjour. Même le grand méchant mafieux n’a pas de charisme.
M algré tous ces points que je pointe du doigt, comme pour le premier tome, j’ai été facilement transportée dans les Etats-Unis des années 20. L’immersion est rapide et facile. Alors oui, on peut reprocher à Jillian Larkin son côté « catalogage » (elle passe son temps à énumérer les tenues de ses héroïnes), mais bon, ça passe et a au moins le mérite de planter un décor précis. Ce n’est pas forcément très subtil comme façon de faire mais soit.
P ar contre, une nouvelle fois, je me questionne sur la réalité historique des faits. Les personnes de couleur avaient-elles le droit de prendre les mêmes transports en commun que les Blancs dans les années 20 ? Dans le film Hairspray (que j’adore et recommande au passage), on voit bien que les lycéens ne prennent pas le même bus et ne participent pas aux mêmes émissions. Il y a un vrai clivage et chacun reste de son côté de la barrière. Et pourtant, ça se passe au début des années 60... Dans Cabaret, Gloria et Jérôme prennent le métro ensemble comme si de rien était. Était-ce possible historiquement parlant ? J’en appelle aux spécialistes car sincèrement, je n’en sais rien mais, j’aurais tendance à faire confiance à Hairspray… (Et puis bon, l’affaire Rosa Parks c’était quand même en 1955, soit plus de 30 ans après les aventures des héros de Cabaret…).
E nfin, du côté de la forme… Les quatre figures féminines : Vera, Gloria, Lorraine et Clara, ont chacune droit à leur chapitre. Vous avez donc des blocs de quatre chapitres qui s’enchaînent avant de reprendre du point de vue de la première héroïne. J’aime assez ce choix de découpage qui donne du rythme et permet d’avoir toutes les pièces du puzzle au fil des pages. C’est une bonne idée.
D ans l’ensemble, cette série et notamment ce tome, ne sont pas mal écrits (à part les énumérations des tenues vestimentaires qui peuvent parfois être un peu lourdes à toutes les pages) mais je note tout de même dans ce second opus, des tournures de phrases et des choix de mots assez étranges (chose que je n’avais pas remarqué dans le tome précédent). Problème de traduction ? Voilà un exemple ou deux : « C’était la tâche de Lorraine de veiller à ce que les choses en restassent là » (pourquoi pas en « restent » là ?) et un peu plus loin, « […] précisa Lily en passant un tube de rouge sur sa jolie bouche en cerise. » (gnié ?! En « coeur » plutôt, non ?).
Je sais qu’il s’agit d’un titre « Young adult » mais « Young adult » ne veut pas dire qu’on peut raconter n’importe quoi et multiplier les invraisemblances, surtout lorsqu’on place son histoire à une époque passée réelle, faisant donc entrer son texte dans la famille des romans « historiques ». J’ai été déçue par les héroïnes et leur comportement mais heureusement, Vera, plus crédible, sauve un peu la mise. Malgré tout, si on met de côté tout ce qui précède, la lecture est assez immersive et n’est pas désagréable. Les dernières pages offrent même un dénouement surprenant (dans le bon sens du terme). A voir si je pourrai me réconcilier avec les héroïnes dans le troisième et dernier tome…
A mon avis, cette lecture peut se résumer par deux expressions : invraisemblable, pas du tout crédible. Ce sentiment était déjà présent lors de ma lecture du premier tome, mais là on atteint des sommets. Je m’explique.
O n retrouve les héroïnes du premier tome, quelques mois seulement après la fin de celui-ci. Nous sommes donc toujours en plein milieu des années folles, écartelés entre les garçonnes et la Mafia de Chicago (qui s’exporte à New York pour l’occasion). Le cadre est superbe et m’intéresse au plus haut point, je ne m’en cache pas. Mais, parce qu’il y a un énorme mais, les héros et héroïnes ont 17 ou 18 ans. Alors je ne connais absolument rien à cette époque et je me trompe peut-être mais il me semble complètement aberrant qu’une gamine de 18 ans et qu’un jeune homme d’à peine 20 ans soient déjà, respectivement, tenancière d’un bar clandestin et patron de la Mafia. Je veux bien que les mœurs étaient différentes il y a de cela presque cent ans, je veux bien croire que les jeunes adultes (d’ailleurs, la majorité c’était pas 21 ans à cette époque ?!) étaient plus matures qu’aujourd’hui… mais quand même, faut pas pousser mémé. Ces presqu’encore adolescents étaient-ils déjà si respectés qu’ils parvenaient à atteindre des statuts si importants dans la société alors qu’ils n’étaient même pas encore majeurs aux yeux de la loi ?! Franchement, j’ai des gros doutes. De même pour tout ce qui touche à Clara et au monde des garçonnes. En effet, la demoiselle a à peine 18 ans et pourtant, elle a déjà des années de pratique dans le domaine, elle semble avoir tout fait et tout tenté et est la reine de la nuit… mouais. Franchement, si tous avaient eu environ 25 ans, je n’aurais pas chipoté. Là, j’ai vraiment eu l’impression que Jillian Larkin avait écrit toutes ces aventures pour des héros ayant plus de la vingtaine mais, afin de toucher un public « Young adult » avait dû rabaisser l’âge de ses personnages…
J e sais, il s’agit d’un livre de fiction et je suis du genre tatillon mais j’aime croire à ce que je lis et si, en plus, l'auteure se permet de citer des personnalités qui ont vraiment existé, je m'attends à ce que tout le reste respecte la réalité. Ou alors je lis de la fantasy qui m’entraîne dans un monde inventé qui n’a absolument rien à voir avec le notre et possède ses propres codes sociaux, géographiques, historiques, religieux… Bref, ok il s’agit d’un roman dit « jeunesse » mais ce n’est pas une raison pour raconter des trucs complètement aberrants aux adolescents. Ou alors Jillian Larkin offre un témoignage parfaitement fidèle aux réalités de l’époque et dans ce cas-là je m’excuse bien platement.
O utre leur âge pas du tout en accord avec leurs aventures, c’est aussi le comportement et les choix des héroïnes qui m’ont déçue. Et notamment Clara car c’était ma préférée dans le tome précédent. Ici, elle fait tout de travers. Je la pensais réfléchie et sensée mais en fait, elle va droit dans le mur et le fait presque exprès. Gloria n’est toujours pas une héroïne passionnante à mon goût, je la trouve tiède et sans surprise. Malgré tout, le dénouement de ce tome lui promet de nouvelles aventures « intéressantes » (même si encore une fois, niveau crédibilité, on repassera !). Lorraine reste le personnage antipathique du premier opus. C’est bien simple, à chaque fois que je lisais le chapitre qui la concernait, j’avais envie d’aller la gifler. Ce personnage m’a exaspérée d’un bout à l’autre avec son égoïsme et son égocentrisme (vous comprenez, Gloria lui fait des cachotteries alors la pauvre petite Lorraine délaissée n’est plus le centre du monde et ça la fout en rogne. Alors pour se venger - d’où le titre - elle balance son ancienne meilleure amie à la Mafia. Y a pas comme un écart entre la faute et la punition Cocotte ? T’as un cerveau ou bien ?!). Une gamine capricieuse et détestable, voilà ce qu’elle est. Heureusement, une nouvelle figure féminine, juste aperçue à la fin du tome précédent, fait son entrée : Vera, la petite sœur de Jérôme (le pianiste noir). C’est le seul personnage à peu près sensé et réfléchi dont les aventures paraissent « crédibles ». C’est d’ailleurs la demoiselle que j’ai préféré suivre et de loin !
Q uant aux hommes, c’est bien simple, ce sont des personnages plus que secondaires. L’auteure insiste lourdement sur l’indépendance et l’émancipation des femmes au détriment de ses personnages masculins qui ne sont que des potiches sans relief. Manichéisme bonjour. Même le grand méchant mafieux n’a pas de charisme.
M algré tous ces points que je pointe du doigt, comme pour le premier tome, j’ai été facilement transportée dans les Etats-Unis des années 20. L’immersion est rapide et facile. Alors oui, on peut reprocher à Jillian Larkin son côté « catalogage » (elle passe son temps à énumérer les tenues de ses héroïnes), mais bon, ça passe et a au moins le mérite de planter un décor précis. Ce n’est pas forcément très subtil comme façon de faire mais soit.
P ar contre, une nouvelle fois, je me questionne sur la réalité historique des faits. Les personnes de couleur avaient-elles le droit de prendre les mêmes transports en commun que les Blancs dans les années 20 ? Dans le film Hairspray (que j’adore et recommande au passage), on voit bien que les lycéens ne prennent pas le même bus et ne participent pas aux mêmes émissions. Il y a un vrai clivage et chacun reste de son côté de la barrière. Et pourtant, ça se passe au début des années 60... Dans Cabaret, Gloria et Jérôme prennent le métro ensemble comme si de rien était. Était-ce possible historiquement parlant ? J’en appelle aux spécialistes car sincèrement, je n’en sais rien mais, j’aurais tendance à faire confiance à Hairspray… (Et puis bon, l’affaire Rosa Parks c’était quand même en 1955, soit plus de 30 ans après les aventures des héros de Cabaret…).
E nfin, du côté de la forme… Les quatre figures féminines : Vera, Gloria, Lorraine et Clara, ont chacune droit à leur chapitre. Vous avez donc des blocs de quatre chapitres qui s’enchaînent avant de reprendre du point de vue de la première héroïne. J’aime assez ce choix de découpage qui donne du rythme et permet d’avoir toutes les pièces du puzzle au fil des pages. C’est une bonne idée.
D ans l’ensemble, cette série et notamment ce tome, ne sont pas mal écrits (à part les énumérations des tenues vestimentaires qui peuvent parfois être un peu lourdes à toutes les pages) mais je note tout de même dans ce second opus, des tournures de phrases et des choix de mots assez étranges (chose que je n’avais pas remarqué dans le tome précédent). Problème de traduction ? Voilà un exemple ou deux : « C’était la tâche de Lorraine de veiller à ce que les choses en restassent là » (pourquoi pas en « restent » là ?) et un peu plus loin, « […] précisa Lily en passant un tube de rouge sur sa jolie bouche en cerise. » (gnié ?! En « coeur » plutôt, non ?).
Je sais qu’il s’agit d’un titre « Young adult » mais « Young adult » ne veut pas dire qu’on peut raconter n’importe quoi et multiplier les invraisemblances, surtout lorsqu’on place son histoire à une époque passée réelle, faisant donc entrer son texte dans la famille des romans « historiques ». J’ai été déçue par les héroïnes et leur comportement mais heureusement, Vera, plus crédible, sauve un peu la mise. Malgré tout, si on met de côté tout ce qui précède, la lecture est assez immersive et n’est pas désagréable. Les dernières pages offrent même un dénouement surprenant (dans le bon sens du terme). A voir si je pourrai me réconcilier avec les héroïnes dans le troisième et dernier tome…
Écrit par Méli
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